Dans la théorie de l’imaginaire de Gilbert Durand, la musique occupe une place primordiale. J’ai consacré un livre au traitement de la musique dans l’ensemble de la classification isotopique des images. Je ne prétends pas présenter ici les résultats de cette recherche mais signaler de manière succincte leur convergence avec certaines des études les plus récentes dédiées à la relation entre la musique et le cerveau, sous le signe d’une nouvelle anthropologie post-durandienne.
À travers ses essais sur la musique, spécifiquement dans Beaux-arts et archétypes, Gilbert Durand s’interroge sur la nature de la musique. La musique est-elle un ensemble artificiel de sons ? Naît-elle de l’imitation des sons de son entourage ? S’agit-il de copier par le biais des instruments musicaux ou de la voix elle-même les sons de la nature ? S’agit-il d’atteindre une musique « concrète », dont le but serait de reproduire n’importe quel son matériel ? Avec quel objectif ?
On pourrait dire, au premier abord, que le plus important pour G. Durand quand il aborde la musique est de préciser sa spécificité, au-delà d’une sémantique. Car la musique n’est pas un simple moyen de communication économique, utilitaire, qui permet d’arriver à un consensus ou à des accords formels. Gilbert Durand, à l’instar du compositeur François-Bernard Mâche, serait d’accord pour placer la musique dans le domaine biologique plutôt que sémiotique. La musique influe sur le système nerveux de l’homme et de fait sur toutes ses fonctions vitale…
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Solares, B. (2022). Musique, cerveau, imagination. En: Wunenburger, J. J. (Ed.). Imaginaire et neurosciences: héritages et actualisations de l’œuvre de Gilbert Durand (pp. 389-404). Hermann.